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DE LA VILLE DE PARIS.
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DLXVIII [CCLV]. — [Réponses aux remontrances porte'es au Roi par l'échevin Rouquet.]
3 mai 1572. (A, fol. 3o6 r°; B, fol. 326 v°.)
De par le Roy.
"Très chers et bien amez, l'Eschevin Bouquet vostre confrère nous a bien particullierement faict entendre, et aussi aux gens de nostre Conseil, ce qu'il avoit à nous dire et remonstrer de vostre part, sur la vente et allienation des cent mil livres tour­nois de rente, dont vous avions cy devant escript, ce que nous avons prins en bonne part; mais d'aul­tant que. ce n'a esté sans beaulcoup de bonnes et grandes considerations que nous avons resollu faire faire lad. allienation, et que la necessité de noz affaires est telle qu'elle ne peult permettre en cella, aucun retardement, nous voullons et entendons que, nonobstant toutes les raisons et remonstrances que nous a faictes led. Bouquet, laditte allienation se face en la plus grande dilligence qu'il sera possible, et sans aulcune intermission, ayans à ceste fin faict reffaire et relïormer noz lettres de procuration, par lesquelles il se trouverra telle et si grande seuretté pour ceulx qui achapteront desd, rentes, qu'ilz n'au­ront occasion de doubter d'aulcune chose.
"A ceste cause, nous vous mandons et ordonnons que vous ayez à accepter la constitution d'icelle rente, vous asseurant que ne nous scauriez faire poul­le present service plus à propos et dont vous sachions plus de gré, ainsi qu'avons donné charge audict Bouquet vous dire plus amplement de nostre part.
"Et d'aultant, très chers et bien amez, qu'il im­porte grandement pour nostre service que l'Edict par nous faict sur le cours de noz monnoves soyt publyé, entretenu et observé, nous avons à ceste fin, faict expedier noz lettres patentes fort expresses en
forme de derniere jussionl1', portans declaration que l'escu soleil se mettra par tolleirance à cinquante quatre solz jusques au lendemain du quinziesme jour d'Aoust prochain venant, et que de là cn avant nostredict eedict commancera à avoir lieu, dont nous avons bien voullu vous advertir et vous dire que, s'il y est en aucune maniere contrevenu, sachans que la faulte ne peult provenir que des marchans qui se donnent licence de faire valloir entre eulx les especes ce que bon leur semble, nous en ferons faire pugnitiou exemplaire allencontre des contrevenans. Vous prians, pour ceste cause, admonester les mar­chans de nostred, bonne Ville de suivre entierement nostre intention et prendre garde qu'il soyt entretenu inviolablement, et observer ceulx qui en seront in­fracteurs, affin qu'il soict proceddé contre eulx, selon la rigueur de noz ordonnances, sans y faire faulte. Car tel est nostre plaisir.
«Donné à Bloys, le troisieme jour de May mil vc
LXXII. 7)
Signé: "CHARLES». Et au dessoubz : "Pinart 1-.
Et encores à costé est escript ce qui s'ensuict : "Nous avons sceu qu'avez receu les expeditions que vous avons envoyées pour les n° 11, livres de la subvention de ceste année <2). A quoy nous vous prions et neantmoings mandons expressement faire toute dilligence, v
Et au doz d'icelles est escript ces motz : A noz très chers et bien amez les Prevost des Mar­chans et Eschevins de nostre bonne Ville et Cité de Paris®.
DLXIX [CCLVI]. — [Assemblée convoquée et renvoyée au surlendemain.]
7-8 mai 1572. (A, fol. 3o6b" r°; B, fol. 327 r°-)
"Monsieur le premier President, plaise vous trouver demain, à une attendant deux heures de
rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour adviser sur certaines lettres du Roy touchant la somme de
0) Ces lettres dejussion, datées du 21 avril et du 2 mai 1572, furent l'objet d'une délibération de la chambre du conseil du Par­lement, le g mai suivant. Il fut résolu que la cour écrirait au Roi, pour le supplier de faire surseoir à la vérificalion de son édft sur le "cours et cry de l'escu-, jusqu'au mois de janvier 1573, ttattendu la necessité de son peuples. Et cependant après que cette déli­bération eut été communiquée aux gens du Roi, la cour convoqua les Présidents des Monnaies pour leur demander leur avis. (Ar­chives nat., X|A i636, fol. 100.)
(2> Voir ci-dessous au 16 juillet, p. 470, ée qui concerne cette nouvelle demande du Roi, et comment il réduisit son exigence.
-3' La suscription n'existe pas dans R.
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